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Toutes mères, à notre manière : Donner la vie, c’est d’abord donner l’amour

  • Photo du rédacteur: Dorlie Kabieni
    Dorlie Kabieni
  • 25 mai
  • 4 min de lecture

Dernière mise à jour : 16 juil.

Tu n’es pas mère donc tu ne peux pas savoir.

Combien avons-nous été à entendre et subir ce genre de micro-agression ? Parce que nous n’avions pas enfanté, nous ne pouvions rien dire sur l’éducation.

Nous n’étions pas légitimes à être de « vraies » femmes. Nous étions exclues.Nous ne pouvions ni penser l’éducation, ni donner un conseil, ni intervenir.

Cette forme d’exclusion de certaines femmes autour de la maternité, nous la pratiquions, parce que certaines voulaient se sentir au-dessus d’autres.

Alors les enfants devenaient des trophées à brandir. Des gages de légitimité.

Les femmes sans enfants étaient exclues de l’humanité. Elles ne seraient considérées comme humaines qu’une fois qu’elles auraient procréé. Elles ne pouvaient parler d’éducation qu’après avoir enfanté.Alors que parfois, c’est justement quand on a du recul qu’on peut donner les meilleurs conseils.

La maternité, malheureusement, beaucoup de femmes la considèrent comme un Graal, une forme d’intronisation, une permission d’appartenir enfin à la communauté des femmes.

Avant d’avoir un enfant, je lisais dans le regard de certaines que j’étais la pimbêche, la fille qui ne comprenait rien à la vie.

Parce que, pour comprendre la vie, il fallait soi-disant être mère.

Et puis, quand je suis tombée enceinte, j’ai tout de suite été réintégrée dans l’humanité. Les mères me considéraient désormais comme l’une des leurs. Elles commençaient à me parler, à me donner des conseils. Elles étaient plus douces. Je n’étais plus la fille qui ne comprenait rien à la vie.


Certaines femmes n’hésitaient pas à être agressives et dire :"Tu n’as pas d’enfant, ferme-la. Tu pourras intervenir quand tu auras les tiens." C’est ce que j’entendais lorsque je donnais un avis ou un conseil.

Mais doit-on avoir des enfants pour savoir ce qui est bien ou non ? Pour savoir éduquer ?

J’ai souvent été impressionnée par des femmes qui, sans enfants, s’en sortaient mieux que moi avec les miens. Parce qu’elles étaient plus sereines.

J’ai laissé mon fils une semaine à une amie. Elle a brillamment réussi ce que je n’arrivais pas à mettre en place : un rythme, une structure.


On n’a pas besoin d’avoir des enfants pour être considérée comme une femme.

On n’a pas besoin d’avoir des enfants pour savoir éduquer.

On n’a pas besoin d’avoir des enfants pour donner son avis.

Et si nous arrêtions de réduire notre existence à l’enfantement ?


La fête des mères est celle de toutes les femmes. Parce qu’il n’y a pas une seule façon d’être mère. Il n’y a pas une seule façon d’enfanter.

Donner la vie, c’est avant tout donner de l’amour.

Et si nous commencions à être bienveillantes ?

Dans certaines cultures, les femmes qui ne peuvent pas enfanter élèvent avec légitimité les enfants de leurs sœurs, de leurs cousines.

D’autres adoptent.

Il existe même des cultures où la notion d’« orphelin » n’existe pas : toutes les femmes sont appelées "mamans", et lorsqu’une mère n’est plus là, d’autres prennent naturellement le relais. Le mot "maman" ne s’éteint jamais.

Alors merci, l’Afrique.

Car j’ai toujours eu une maman pour tout :

Maman Carine pour chouchouter,

Maman Élie pour conseiller,

Maman Ingrid pour parler de tout sans tabou,

Maman Épi pour nous soigner et nous rendre belles,

Maman Gypsi pour veiller,

Maman Lucie pour taquiner,

Et toutes mes nombreuses mamans que je n'oublie pas, meme si vos noms n y sont pas, le coeur y est.

et ma chère maman Félicité pour faire le méchant flic.

Grâce à toutes ces femmes que j’appelle "maman", j’ai appris à combler le vide.

Et aujourd’hui encore, même absente de la maison, Romaric est gardé par maman Laetitia qui le chouchoute,

par maman Audrey qui a préparé toute la layette,

par maman Kévine qui prie pour lui tous les soirs,

par maman Axelle qui lui chante des chansons. Et toutes ces nombreuses autres mamans qui malgré mon absence le couve et le couvre

Parce que nous sommes toutes mères, d’une façon ou d’une autre.Nous portons le monde.


Je vous laisse avec les paroles de Pierre Corneille, dans sa chanson, texte qui célèbre la femme dans son entiereté:

"Le bon Dieu est une femme."

La terre saigne depuis la nuit des temps

De grande misère et de guère souvent

Et pour chaque soldats qui rentre

Une femmes attend

Les hommes les pires et les tous puissants

Les pires bourreau et même Adolf vivant

Avait tous au moins une femme qui les aimaient tant

Et quand c'est pas une sœur, c'est une mère qui est


Et quand c'est pas la mère, c'est l'épouse qui est

Et quand c'est pas l'épouse, c'est une autre femme

Ou… une maîtresse qui espère Alors


Si c'est vrai qu'elle nous pardonne tout

Si c'est vrai qu'elles nous aiment malgré tout

Si c'est vrai qu'elle donne aux hommes le jour


Moi je dis, que le bon dieu est une femme

Nos mères paient depuis la nuit des temps


Depuis l'histoire de la pomme d'Adam

Elles portent les mots et les torts du monde pour leur vivant

Le ciel bannis la femme qui hais mon corps

En infidèle jusqu'à la mort


Faut être dieu pour être trahi et aimer …plus fort

On lui ferait la cour pour l'avoir

Imagine les hommes, si il n'avait qu'a chantait l'amour pour avoir


Parce que nous faisons le monde, chacune à notre manière,et que nous le portons.


Votre working mum vous souhaite à toutes les femmes une bonne fête des mères.

 
 
 

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