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Au-delà de nos représentations de la mère travailleuse parfaite : Ni coupable, ni coupée en deux

  • Photo du rédacteur: Dorlie Kabieni
    Dorlie Kabieni
  • 21 avr.
  • 2 min de lecture

Aujourd’hui, je suis dans une impasse.

Ce choix — que tant de mères comme moi, qui aiment leur carrière, n’ont jamais voulu faire — me rattrape.

Ce choix qui divise, qui fait douter. Un doute insidieux, qui s’infiltre dans nos pores, jusqu’à notre ADN, ce doute que nous portons et supportons depuis des générations.

Je refusais, oui je refusais de choisir entre mon fils et ma carrière. Je refusais de sacrifier ce métier passionnant qui me faisait vibrer et exister.

Mon fils, je l’aime. C’est indéniable. Le bruit de ses babillements au matin, la douceur de sa peau, ses pleurs qui me traversent avec une intensité douloureuse. Mais devais-je choisir ?La question ne se poserait même pas pour un homme. Non, eux peuvent travailler, s’absenter, se tuer à la tâche. C’était « normal ».

Par contre pour la femme que j'étais il fallait, comme je l’ai entendu, que je prenne un congé parental. Parce que, paraît-il, mon travail n’était pas compatible avec une vie de famille. Parce qu’une mère ne s’absente pas trop longtemps. Sinon, elle ferait souffrir son enfant.

Eh oui, les actions d’une maman peuvent faire souffrir un enfant bien plus que celles d’un homme. C’est ce qu’on m’a laissé entendre. Et ce sont souvent ces femmes-là, celles qui ont fait le choix du temps partiel ou du congé parental, qui questionnaient ma liberté, mon choix bancal, qui ne cochait aucune case. Ahhh... encore des cases à cocher.

Pourquoi ces femmes, ne pouvaient-elles pas simplement respecter mon choix ? Parceque soit disant le leur était noble, il était dans la norme : le fameux 80 %, 50 %, le temps réduit pour s'occuper de la marmaille. C’est comme si plus on réduisait son temps de travail, plus on était une “bonne mère”.

Sans jugement, je me suis parfois interrogée sur les vraies motivations qui pouvaient conduire à la reduction de leur temps de travail pour la plupart de ces femmes : Était-ce parce que Monsieur avait une carrière plus prenante ? Fallait-il que ce soit naturellement à maman de se sacrifier et pas au papa ? Non; c était cela, cet amour sacrificiel et instinctif qu’on attend de nous. Cet instinct maternel qu’on pensait inné, comme s’il devait nous coller à la peau.

Et pourtant, je respectais ces femmes qui choisissaient en toute liberté de se consacrer à l’éducation de leurs enfants. Ces femmes étaient pour moi, sans aucun doute admirables. Neanmoins, pour moi, la vraie liberté, c’est cela : respecter les choix de chacune, sans juger, sans culpabiliser. Qu’on puisse choisir d’être mère au foyer, ou de travailler à temps plein, Qu’on puisse concilier une carrière de folie et une maternité épanouie, Qu’il n’y ait pas une seule façon d’aimer, pas une seule manière d’éduquer pour etre ces mères parfaitement parfaite. Pour finir sur notre méditation, je vous laisse avec ce proverbe :

“La charité bien ordonnée commence par soi-même.” Alors entre femmes, cultivons la bienveillance, avant même d’attendre celle des hommes. Soyons comme les fourmis : solidaires, bâtisseuses, partageant un simple morceau de pain à plusieurs. Et que l’harmonie entre nous devienne une musique.

Alors qu'est ce qu'on negocie vraiment ? et sur quel curseur place t-on nos sacrifices pour le bien de nos petits ? Peut-etre le titre d'un prochain article.

Votre Working Mum cabossée



 
 
 

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